Les XIIIes RMPR auront lieu à Rodez (Aveyron), du 18 au 21 novembre 2020
C’est le premier colloque à thème du nouveau fonctionnement acté en assemblée générale de l’association lors des IIIes Rencontres Nord-Sud de Lyon, qui voit les Rencontres Méridionales de Préhistoire Récente se décliner dorénavant en deux sessions en alternance, un colloque à thème et une journée d’actualité. La première journée d’actualité s’est déroulée à Marseille le 8 novembre 2019.
Téléchargez l’appel à communication (À renvoyer avant le 31 mars 2020)
La ville de Rodez et son Musée Fenaille, au cœur de l’Aveyron, constitue sans doute un des lieux les plus inspirants en Europe pour se rencontrer et discuter de l’architecture et de la statuaire néolithique et protohistorique en pierre, et par extension du rôle que joue ce matériau dans la vie et l’imaginaire des sociétés du Néolithique et de la Protohistoire méridionale, notamment avec l’émergence du mégalithisme. Le colloque propose donc d’aborder l’utilisation de la pierre dans les constructions pré-‐ et protohistoriques, aussi bien en contexte domestique que funéraire, à travers des approches méthodologiques variées inspirées de celles employées pour des périodes plus récentes, telle que l’archéologie du bâti par exemple. La confrontation avec d’autres matériaux, comme la terre, permettra de questionner les intentions des bâtisseurs et d’identifier également des traditions techniques et culturelles.
Par ailleurs, par le biais de ce matériau, nul par ailleurs l’homme néolithique ne se sera autant représenté lui-‐même. Il s’agit d’un cas unique qui fait des statues‐menhirs, ces figures immobiles et muettes en apparence, les témoins à la fois de la vie quotidienne et de la pensée symbolique des populations méridionales de Préhistoire récente. Parallèlement, les études portant sur l’architecture mégalithique connaissent actuellement un important renouvellement avec des méthodologies et des outils de recherches innovants qui conduisent à de nouveaux questionnements, notamment sur le pourquoi de leur existence. Il s’agira donc de regarder, au-delà des traditionnelles et légitimes questions de chronologie ou de pratiques funéraires, le projet architectural mégalithique en le considérant à la fois comme un système technique à part entière et une production symbolique. Autrement dit, il s’agira de définir comment les techniques d’acquisition de transformation et d’utilisation du matériau mégalithique ont été mises à contribution pour produire du sens.
Afin d’aborder ces problématiques du « comment » construire et surtout du « pourquoi », trois sessions sont prévues. La première porte sur la question des études technologiques et des chaines opératoires sur l’ensemble des constructions en pierre (maisons, ensembles mégalithiques, statues-menhirs, etc…) ; la seconde est consacrée à l’usage de la pierre associée à d’autres matériaux, dont la terre, dans les mondes domestiques et funéraires ; enfin, la dernière s’intéresse aux différentes formes de représentations symboliques et leur évolution.
Dans chaque session, les apports de l’anthropologie sociale et de l’ethnoarchéologie sont les bienvenues.
Comme à l’accoutumée, la session thématique sera suivie d’une session portant sur l’actualité de la recherche dans le sud de la France au travers de contributions (communications orales ou posters) portant sur la Préhistoire récente (du Mésolithique à l’âge du Bronze).